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4 mai 2007 5 04 /05 /mai /2007 15:54
Qui est concerné ?
 
Nombreux sont les exploitants qui peuvent avoir accès aux Droits à Paiement Uniques supplémentaires (inscrits dans la réforme de la Pac) mais qui par manque d’information n’utilisent pas cette possibilité.
 
En 2007, les différentes situations ouvrant droit à l’attribution de ces DPU sont les suivantes :
 
Programmes supplémentaires nationaux (inscrits dans le cadre de la réserve nationale) :
 
- Les nouveaux installés entre le 16 mai 2006 et le 15 mai 2007 ne pouvant pas récupérer leurs DPU par clause de transfert (installation sur des terres n’ayant pas fait l’objet d’aides Pac entre 2000, 2001 et 2002)
- Fin de contrat agri environnemental (MAE) entre le 1er novembre 2006 et le 15 mai 2007. Tous les contrats MAE ne sont pas concernés, seuls sont éligibles ceux qui ont conduit à une diminution des aides Pac entre 2000, 2001 et 2002 (MAE conduisant à une transformation de parcelles céréalières en prairies par exemple).
- Arrachage définitif de vergers ou de vignes entre le 16 mai 2006 et le 15 mai 2007 (et entre le 1er janvier 2004 et le 15 mai 2006 si aucune « DPU arrachage » n’a déjà été attribuée sur les parcelles concernées)
- Travaux d’utilité publique sur des terres agricoles (occupation temporaire des terres agricoles en 2006 et 2007 empêchant d’activer les DPU déjà attribuées)
 
Tout exploitant placé dans ces différentes situations doit déposer à la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt (DDAF) de son département un formulaire de demande dûment complété et ceci impérativement avant le 15 mai 2007. Les formulaires correspondant à chacun des cas indiqués sont disponibles sur le site internet du ministère de l’agriculture où bien à retirer auprès des DDAF.  
 
Programmes supplémentaires départementaux (réserves départementales)
 
Les programmes supplémentaires départementaux concernent d’une manière générale les cas non pris en compte nationalement et répondant à des situations locales (exploitations ne bénéficiant pas de suffisamment de DPU ou d’aucune DPU sur des productions éligibles, par exemple les oliviers, terres sans DPU nouvellement acquises ou louées hors installation, prise en compte de distorsions de concurrence,….). Le préfet fixe annuellement dans chaque département la liste des cas pouvant prétendre à ces programmes supplémentaires en fonction des enveloppes disponibles dans la réserve départementale et des besoins locaux.
 
Il est primordial de ne pas attendre la publication de la liste pour effectuer une demande. En effet dans la plupart des cas cette liste n’est publiée qu’après la date limite de dépôt des demandes fixée au 15 mai, les demandes participant elles mêmes à la définition des besoins.
 
Les dossiers de demande type sont à retirer à la DDAF de chaque département et à y retourner complétés, impérativement avant le 15 mai 2007.
 
Programmes nationaux et départementaux : Tout exploitant non déjà bénéficiaire de DPU doit obligatoirement déposer à la DDAF parallèlement à sa demande de DPU supplémentaires – et cela également avant la date limite du 15 mai -  un dossier de déclaration de surface feuille jaune S2 + Registre Parcellaire Graphique dûment complétés (dossiers à retirer à la DDAF)
 
Le montant des DPU programmes supplémentaires correspond au montant moyen de l’ensemble des DPU de chaque département (consulter les DDAF)
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28 avril 2007 6 28 /04 /avril /2007 07:28
Alors que la douceur climatique qui prévaut en ce début de printemps a conduit à un démarrage précoce de la floraison des arbres fruitiers, ceux ci ont été fortement affectés il y a quelques jours par un épisode de retour du froid marqué.
 
Les secteurs de piémont des reliefs préalpins (versants du Mont Ventoux et des Monts de Vaucluse notamment), secteurs compris entre 300 et 500 m d’altitude qui concentrent la majorité des vergers vauclusiens ont été les plus touchés, mais ce ne sont pas les seuls.
 
Alors que débute désormais la mise à fruit, la plupart des producteurs de cerises, d'abricots, de prunes et de pêches des communes concernées constatent avec inquiétude l’ampleur de la situation : sur toute la zone de production les pertes estimées de récolte s’établissent en moyenne à 50% par rapport à une année normale, et peuvent même aller jusqu’à 80% voire 100% dans les zones les plus affectées par le gel ou sur les variétés les plus sensibles.
 
Compte tenu de la gravité de la situation, le Modef de Vaucluse appelle les maires concernés à engager en urgence les procédures de déclaration de sinistre climatique. Il demande en outre aux pouvoirs publics une réponse à la hauteur des pertes par le déblocage de moyens budgétaires conséquents correspondant à la situation réelle afin de pouvoir indemniser correctement les producteurs. 
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21 avril 2007 6 21 /04 /avril /2007 10:25
Le 21 avril les indicateurs de marché du ministère de l’agriculture déterminant à titre officiel pour chaque produit l’entrée en « crise conjoncturelle » nécessitant application du coefficient multiplicateur indiquent que la fraise est pour la première fois de la campagne 2007 dans ce cas (consulter ici les indicateurs)
 
Alors que les importations de fraises à bas prix en provenance d’Espagne continuent d’inonder le marché au bénéfice de la grande distribution, et que le risque d’une installation de la crise dans la durée est considérable, le Modef Paca appelle Dominique Bussereau à faire respecter la loi et à tenir immédiatement ses engagements récents d’application du coefficient multiplicateur si la situation le justifiait.
 
Ne renouvelons pas l’expérience dramatique de la salade et des autres productions de légumes d’hiver où les tergiversations et l’absence de courage ministériels se sont soldés par des pertes astronomiques pour les producteurs, par un affaiblissement considérable de la filière française des fruits et légumes, et au final par la nécessité d’une prise en charge par la collectivité publique afin d’aider les producteurs à se maintenir en activité.
 
C’est le rôle des acteurs politiques. Rien ne justifie l’élimination des producteurs. La grande distribution n’est pas au dessus des lois, elle doit se voir appliquer ce que lui demande l’ensemble de la société.
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21 avril 2007 6 21 /04 /avril /2007 08:35
Alors que nombre d’éleveurs arrivent depuis 2005 au terme des 5 années de leur Contrat Territorial d’Exploitation herbager, et malgré les promesses du ministre de l’agriculture de mise en place rapide d’un nouveau dispositif agri environnemental destiné à soutenir le maintien des prairies et les pratiques d’élevage extensif, celui-ci se faisait longuement attendre.
 
Le Modef avait alerté les pouvoirs publics dès fin 2005 en leur demandant d’agir en urgence pour éviter que des milliers d’éleveurs ne perdent le bénéfice d’une aide décisive à la fois pour eux (en terme de soutien financier et de contribution à la qualité des productions), mais aussi pour leur territoire et pour l’environnement.   
 
C’est donc après une année blanche pour les éleveurs en fin de contrat et après de nombreuses incertitudes sur l’application d’un éventuel nouveau dispositif que ce dernier (« Phae 2 ») est enfin opérationnel et accessible à tout exploitant déposant un dossier de demande à la DDAF avant le 15 mai 2007.
 
Sont notamment concernés les exploitants qui ont terminé leur contrat CTE depuis 2005, mais également ceux dont le CTE arrive à échéance entre le 15 mai 2007 et le 31 décembre 2007.
 
1. Eligibilité à la Phae 2
 
- Tout exploitant âgé de plus de 18 ans et de moins de 60 ans au 1er janvier de l’année de la demande peut bénéficier d’une Phae 2
- Les Gaec et autres formes sociétaires aussi si au moins 1 de leurs associés s’inscrit dans ces critères d’âge
- Les entités collectives (groupements pastoraux de transhumance) sont également éligibles.
- Pour être éligible à la Phae 2 il faut d’autre part déposer chaque année à la DDAF une déclaration de surface (feuille jaune S2 + Registre Parcellaire Graphique), et être à jour de ses redevances environnementales (pollution, élevage et irrigation) auprès de l’agence de l’eau
 
Le Préfet fixe en outre chaque année des critères complémentaires d’éligibilité dans chaque département, notamment en ce qui concerne le taux de chargement (nombre d’animaux par hectare de surface fourragère, dans une fourchette comprise entre 0,01 et 1,4 Unité de Gros Bétail/ha), ainsi que le taux de spécialisation herbagère des exploitations ou des entités collectives (part des surfaces en herbe par rapport à la surface agricole totale de l’exploitation ou de l’entité collective, dans une fourchette située entre 50 et 75%). Se renseigner auprès de la DDAF de votre département pour les critères retenus.
 
Les personnes physiques ou morales qui bénéficiaient dans leur précédent contrat herbager de taux de chargement plus élevés que celui de 1,4 UGB/ha, notamment du fait d’une pression foncière élevée, verront par dérogation leur plafond porté à 1,8 UGB/ha dans le contrat Phae 2.
 
2. Cumul de la Phae 2 avec d’autres Mesures Agro Environnementales (MAE)
 
D’une manière générale plusieurs MAE peuvent être souscrites sur une même exploitation, mais contrairement aux CTE, pas sur le même îlot (ou sur la même partie d’îlot). De même, un élément engagé en Phae 2 ne peut pas faire l’objet d’un engagement agri environnemental simultanément avec un des dispositifs de la précédente programmation de développement rural (ancienne Phae, CTE, CAD, MAE rotationnelle,…), sauf en ce qui concerne certains éléments linéaires (haies, cours d’eau,…). Le basculement vers une Phae 2 avant la fin d’un précédent contrat herbager est possible mais sous certaines conditions (se renseigner auprès de la DDAF)
 
3. Montant de l'aide
 
La Phae 2 est soumise à un plafond de 7600 euro par exploitation et par an, ce qui est restrictif par rapport aux CTE ou par rapport à l’ancienne Phae. Pour les Gaec, ce plafond est multiplié par le nombre d’exploitations regroupées, dans la limité du nombre d’associés éligibles et pour un maximum de 3.
 
Plusieurs montants d’aide, eux mêmes restrictifs par rapport aux anciennes mesures CTE, sont à distinguer en fonction des mesures contractualisées :
 
Exploitants et formes sociétaires individuels :
 
- 76 euro/ha pour les surfaces herbagères normalement productives (prairies permanentes et temporaires pouvant faire l’objet d’une fauche mécanisée)
- 47 euro/ha pour les surfaces herbagères peu productives (prairies permanentes à faible potentiel productif, estives, landes, et enfin parcours y compris sous couvert forestier).
 
Entités collectives :
 
- 27 euro/ha si le taux de chargement est compris entre 0,05 à 0,6 UGB/ha inclus
- 13 euro/ha si le taux de chargement est compris entre 0,01 à 0,05 UGB/ha inclus
 
L’aide est versée à l’entité collective mais doit obligatoirement être reversée dans son intégralité aux utilisateurs éligibles de l’estive. Se renseigner à la DDAF pour les modalités.
 
Le Préfet fixe dans chaque département le type de mesure contractualisable en fonction des spécificités locales. Se renseigner auprès des DDAF. A noter que toute demande de Phae 2 dont le montant total serait inférieur à 300 euro se verrait refusée.
 
4. Surface maximale
 
En plus du plafond de 7600 euro par exploitation, la Phae 2 est également soumise à un plafond déterminé à la fois par les engagements budgétaires de l’Etat et par le nombre de demandes de contrats. Passée la date limite d’envoi des demandes (au 15 mai de chaque année), les préfets sont chargés de fixer un plafond de surface départemental prenant en compte ces éléments. Cela signifie que le plafond de 7600 euro par exploitation peut dans les faits être abaissé par un plafond au niveau des surfaces contractualisées.
 
5. Cahier des charges
 
- Maintien de la surface des quantités de prairies engagées sur la durée des 5 ans du contrat. Le labour des prairies permanentes engagées en Phae 2 est interdit. Si nécessaire un renouvellement est autorisé par retournement superficiel mais uniquement 1 fois au cours des 5 années du contrat.  Le retournement superficiel et le déplacement des prairies temporaires engagées en Phae 2 sont autorisés 1 fois au plus au cours des 5 années, dans la limite de 20% du total des surfaces engagées (prairies, landes, parcours, estives)
 
- Limitation des apports de fertilisation (se procurer le cahier des charges départemental auprès des DDAF)
 
- Maintenir les éléments de biodiversité de l’exploitation (mesure nouvelle). Il s’agit d’une obligation de maintien d’éléments présentant un intérêt particulier en faveur de la diversité de la flore ou de la faune (landes et parcours extensifs, jachères fixes, zones de mise en défends, tourbières, haies, alignements d’arbres, bosquets, fossés, béalières, mares, murets,…) à hauteur de 20% minimum du total de la surface engagée en Phae 2 (et pas nécessairement sur les parcelles engagées en Phae 2 elles mêmes). Pour ce faire, les éléments linéaires sont convertis en équivalent surface (se procurer le tableau départemental des équivalence auprès des DDAF)
 
- Tenir un cahier d’enregistrement des pratiques de fertilisation
 
6. Autres obligations
 
En dehors du cahier des charges propre à la mesure, 2 types d’obligations inscrites dans la nouvelle programmation de développement rural 2007/2013 sont applicables au contrat Phae 2 (prise d’effet au 15 mai de l’année d’engagement). Ces obligations constituent une nouveauté par rapport aux CTE.
 
- L’écoconditionalité des aides propre au 1er pilier de la Pac (DPU) est élargi à partir de 2007 au second pilier (MAE). Cela signifie que la Phae 2 est soumise à d’éventuelles diminutions du montant initial de l'aide en cas de non respect des mesures applicables à l’ensemble de l’exploitation (enherbement, bien être animal, directive habitat,…)
 
- De même, le bénéfice de la Phae 2 (comme désormais de toute aide Pac) est conditionné aux exigences minimales relatives à l’utilisation des fertilisants et produits phytosanitaires sur l’ensemble de l’exploitation (tenue d’un cahier d’enregistrement de l’ensemble des pratiques de l’exploitation obligatoire)
 
Comme pour les exigences du cahier des charges propre à la Phae 2, ces obligations nouvelles feront l’objet de contrôles et sanctions en cas de non respect. Tout refus de contrôle sur place entraînera la rupture de l’engagement Phae 2 et le remboursement de l’intégralité des sommes perçues à ce titre.
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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 10:19
Suite notamment aux protestations du Modef, le ministre de l’agriculture a fini par compléter le dispositif d’aides dramatiquement faible annoncé fin février dernier en Arles, mais les nouvelles annonces sont encore très loin de faire le compte.
 
- Les 1,5 millions d’euro d’aides directes à la trésorerie initialement prévus sont maintenus en l’état alors que les besoins des producteurs pour pouvoir redémarrer la campagne de printemps sont considérables. Pour donner une idée de la faiblesse de cette enveloppe, il suffit de la diviser par le nombre de producteurs concernés : on aboutit à des sommes dérisoires comprises entre 1000 et 1500 euro par exploitation.
 
- Une enveloppe nouvelle de 4,5 millions d’euro est annoncée pour aider les caisses MSA à prendre en charge un report des cotisations patronales et salariales des exploitants. Mais cette enveloppe ne représente que 3500 à 4500 euro en moyenne par exploitation (rappelons que les productions de légumes sont de fortes utilisatrices de main d’oeuvre) et sa faiblesse risque de placer les caisses MSA, déjà lourdement affectées par les crises successives devant la nécessité de durcir les critères d’accès.
 
- Pour finir, une enveloppe nouvelle de 1,5 millions d’euro est annoncée pour l’exonération des cotisations patronales et salariales des exploitants les plus touchés par la crise. Même si il faut se féliciter de cette décision on ne peut que constater l’insuffisance des sommes au regard de la situation catastrophique des producteurs.        
 
Devant la gravité de la situation, le Modef demande une réponse de grande envergure de la part du ministre de l’agriculture :
 
-       Déblocage de 15 millions d’euro d’aides directes
-       Privilégier l’exonération des cotisations patronales et salariales plutôt que leur report et y consacrer des sommes beaucoup plus importantes
-       Mettre en place un dispositif de report d’annuités d’emprunt bancaire avec prise en charge des intérêts de retard et de report.
 
Rappelons pour juger de la faiblesse du plan d’aides que les pertes estimées des producteurs s’élèvent rien que pour la salade à 50 millions d’euro, cela sans compter les 3 autres productions (choux fleurs, poireaux, endives) également confrontées à la crise, et sans parler pour certains producteurs des dettes des années précédentes non terminées de rembourser.
 
Au-delà des annonces ministérielles, déjà tardives en elles mêmes, il y a d’autre part urgence à agir pour mettre en place concrètement le dispositif, nombre d’exploitants étant placés dans des situations financières insurmontables. A ce titre, le Modef renouvelle par ailleurs son appel à l’arrêt immédiat de toute poursuite contre les producteurs.
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5 avril 2007 4 05 /04 /avril /2007 14:06
La réforme de la Pac actée en 2003 entre en vigueur par étapes progressives depuis 2005. Après le remplacement des déclarations de surfaces cadastrales par celles sur photos aériennes (Registre Parcellaire Graphique), puis la substitution des aides à la production par les Droits à Paiement Uniques découplés (DPU) et enfin l’entrée en vigueur des premiers volets de l’écoconditionalité des aides, 2007 sera l’année d’achèvement définitif du dispositif.
 
Les 2 dernières mesures qui entreront en application en 2007 sont les suivantes :
DPU : mise en place du régime des prélèvements lors des transferts de droit
Entrée en vigueur du dernier volet du dispositif d’écoconditionalité des aides (mesures concernant le bien être animal)
 
1) Prélèvements lors des transferts de DPU  
 
Durant la première année de mise en place des Droits à Paiement Unique (déclarations Pac effectuées avant le 15 mai 2006) les transferts de droits s’effectuaient sans prélèvement. Depuis le 16 mai 2006 tout transfert de droit est soumis à prélèvement. Concrètement, la valeur unitaire de chaque DPU transféré sera définitivement diminuée du montant du prélèvement effectué lors du transfert. Les montants ainsi prélevés alimentent les réserves départementales qui sont utilisées pour des attributions de droits au titre d’une part des installations (dispositif obligatoire) et d’autre part des programmes spécifiques définis chaque année localement (dispositif destiné notamment à limiter en partie certains effets concurrentiels pouvant découler de la mise en place des DPU).
 
Le taux des prélèvements varie selon le type de transfert (avec ou sans foncier et en cas de dépassement des seuils d’agrandissement) ainsi que selon la qualité de l’acquéreur (nouvel installé, nouvel exploitant, ou exploitant en activité depuis plus de 5 ans)
 
-       Les transferts de DPU en accompagnement d’un transfert de terres font l’objet d’un prélèvement de 3% si les terres transférées n’amènent pas à un dépassement du seuil d’agrandissement des exploitations fixé dans chaque département, ou de 10% si ce seuil est dépassé. En cas de dépassement du seuil d’agrandissement, le prélèvement de 10% ne s’applique que sur les surfaces concernées par le dépassement.
-       Les transferts de DPU sans terres font l’objet d’un prélèvement de 50%
-       Les nouveaux exploitants (installation hors DJA) bénéficient d’une exonération totale de prélèvement sur les transferts, uniquement au moment de leur installation, tandis que les nouveaux installés (avec DJA) bénéficient de l’exonération totale au moment de l’installation ainsi que pendant une période de 5 ans suivant leur installation.
-       Les autres exploitants sont soumis au régime des 3% ou 10%.
 
Ce dispositif qui répond en partie à une demande syndicale forte, est propre à la France. Il a été conçu -dans les limites imposées par Bruxelles- en vue de favoriser l’installation et particulièrement les installations en DJA- et d’apporter un certain frein à l’agrandissement des exploitations ainsi qu’à la spéculation sur les DPU.
 
Les formulaires de clauses de transferts de droit répondant à chaque cas particulier sont disponibles dans les DDAF ou téléchargeables sur le site internet du ministère de l’agriculture
 
2) Mesures à respecter concernant le bien être animal
 
Plusieurs critères concernant le bien être animal doivent être respectés par tout éleveur bénéficiaire de DPU à compter du 1er janvier 2007. Comme pour les autres domaines d’application de l’écoconditionalité (nitrates, produits phytosanitaires,…) le non respect d’un ou plusieurs de ces critères donnera lieu à une diminution plus ou moins importante du montant de l’aide.
 
Les points qui seront soumis à contrôle sont les suivants :
 
-       Tous élevages
1) Etat des bâtiments (circulation, renouvellement et qualité de l’air, taux de poussière et d’humidité, éclairement et rythmes journaliers en cas d’éclairement artificiel, système de ventilation principal et de secours en cas de ventilation artificielle)
2) Prévention des blessures (absence de matériaux tranchants, d’obstacles sur les lieux de vie et de circulation des animaux, d’attaches causant des souffrances ou des dommages inutiles, absence de mutilation)
3) Santé des animaux (fréquence d’inspection, présence d’animaux malades ou blessés, soins prodigués et/ou recours à un vétérinaire, lieu dédié à l’isolement des animaux malades ou blessés)
4) Alimentation/abreuvement (quantité, qualité, fréquence, fonctionnement et accessibilité des dispositifs, absence de souillures)
5) Animaux hors bâtiments (éléments de protection contre les intempéries, états des parcours)
 
-       Veaux
1) Bâtiments d'élevage (superficies des cases collectives suffisantes, pas de veau de plus de 8 semaines en case individuelle sauf en cas de traitement)
2) Prévention des blessures (aucun veau ne doit porter de muselière, attache des veaux interdite sauf pendant les repas lactés)
3) Santé des animaux (inspection deux fois par jour au minimum, litière sèche dans le local d'isolement)
4) Alimentation (prise de colostrum dans les 6 heures suivant la mise bas, présence de fer et fibres en quantité suffisante, en l’absence d’aliments à volonté deux repas par jour minimum sont distribués)
 
-       Porcs
1) Bâtiments d'élevage (absence de bruit continu dépassant 85 dB, sol non glissant,
respect des normes en vigueur pour le logement des différentes catégories d'animaux, regroupement des truies et cochettes après saillie et avant mise bas, mise à disposition des matériaux de nidification dans la semaine précédant la mise bas, ne pas sevrer les porcelets avant 21 jours, regrouper les porcs en case collective au plus tard dans la semaine suivant le sevrage)
2) Prévention des blessures (espace suffisant par porc pour se coucher, pas d'attache des truies ou cochettes, matériaux permettant recherche et manipulation)
3) Alimentation/Abreuvement (les porcs sont alimentés au moins une fois pas jour, ceux de plus de 2 semaines ont accès à l'abreuvement en permanence, distribuer aux cochettes et truies gestantes des aliments riches en fibres et à haute valeur énergétique)
 
Le détail complet des mesures est téléchargeable sur le site du ministère de l’agriculture. A noter que ces mesures peuvent être précisées dans chaque département (se renseigner auprès des DDAF)  
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29 mars 2007 4 29 /03 /mars /2007 21:36
Les producteurs de salades confrontés à une crise violente et durable sont dans des situations financières dramatiques.
 
Ce n’est pas la première crise, de nombreux producteurs cumulent encore des dettes des années précédentes.
 
Au moment même de la tenue le 29 mars à Paris d’une réunion à la caisse centrale MSA pour examiner les mesures à prendre en vue de soutenir les producteurs, la caisse départementale des Bouches du Rhône engage par voie d’huissier des procédures de recouvrement sur les exploitations. C’est intolérable !
 
Le gouvernement doit prendre toutes ses responsabilités. Ce qu’attendent des milliers de producteurs au bord de la faillite ce sont des mesures de soutien, pas des poursuites !
 
Le MODEF exige :
-       L’arrêt immédiat des poursuites à l’encontre de tous les producteurs en retard de paiement.
-       Le déblocage de moyens financiers pour la mise en place d’un plan d’exonération des cotisations sociales et patronales.
-       Le déblocage en urgence de 15 millions d’euro d’aides directes à la trésorerie afin de permettre aux producteurs de redémarrer une nouvelle campagne.
 
La mise en route du coefficient multiplicateur et l’interdiction des marges arrières auraient permis de prévenir la situation en amont sans peser sur les finances publiques. Le MODEF demande au gouvernement du courage politique en actes : Il faut mettre hors la loi les marges arrières et dès les premiers signes de crise instaurer immédiatement le coefficient multiplicateur.
Daniel Roche, Porte parole du Modef 13
06 14 89 62 19
Marianne Bonebeau Présidente du Modef 84
04 90 78 35 70
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22 mars 2007 4 22 /03 /mars /2007 16:28
La conférence nationale sur les prix réunie le 21 mars au ministère de l’agriculture s’est soldée par un échec cuisant pour les producteurs, ces derniers étant rappelons le gravement touchés par plus de 5 mois de crise.
 
Si la réalité de la situation n’a été niée par aucun des intervenants, le ministre de l’agriculture Dominique Bussereau ainsi que les représentants d’Interfel (interprofession fruits et légumes) en sont restés aux causes climatiques de la crise, et à faire porter la responsabilité des difficultés aux producteurs eux-mêmes, coupables « d’un manque d’organisation ».
 
Pour justifier cette position les représentants d’Interfel ont indiqué que la grande distribution avait fait tout ce qu’elle pouvait pour limiter les effets de la situation à la fois en terme de prix à la production et de mévente, notamment par des actions de promotion auprès des consommateurs.
 
Les représentants de la Fédération Nationale des Producteurs de Légumes (Fnpl), suivis par ceux du Modef, des Ja et de la Fnsea, soutenus par ceux des négociants et des coopératives, ont eu beau dénoncer ces prises de position, démontrer le rôle catastrophique des centrales d’achat et réaffirmer la nécessité d’une intervention des pouvoirs publics pour encadrer les marges et les pratiques de la grande distribution, notamment par l’application du coefficient multiplicateur, ni les représentants d’Interfel ni le ministre lui même n’ont suivi en ce sens, préférant au contraire soutenir la position de la grande distribution sur la nécessité absolue de laisser faire la loi de l’offre et de la demande.
 
A une question du Modef sur les mesures que comptaient prendre les pouvoirs publics pour aider les producteurs à surmonter la crise, les représentants du ministre ont répondu que ce n’était pas l’objet de la réunion. Ils ont toutefois indiqué s’en tenir aux 1,5 millions d’euro d’aides publiques déjà annoncés, et attendre une réunion avec la MSA le 29 mars prochain pour communiquer sur le contenu précis d’un dispositif d’allègement de charges.
 
La proposition des syndicats d’intervention de l’Etat vis-à-vis de la grande distribution ayant été rejetée et la réunion n’ayant débouché sur aucune autre mesure que celles largement insuffisantes déjà engagées, les représentants des syndicats agricoles ont décidé de quitter la réunion en dénonçant une « parodie de concertation ».
 
La situation est pourtant dramatique. Lors d’une rencontre organisée par le Modef avec les producteurs des Bouches du Rhône la veille de la réunion ministérielle, ces derniers ont fait leurs comptes : Leurs pertes s’établissent en moyenne à 0,15 euro par pied de salade sur les 5 mois de campagne qui viennent de s’écouler, ce qui représente un total de l’ordre de 50 millions d’euro de pertes au niveau national, sans compter les autres productions (choux fleurs, poireaux, endives) qui ont durant tout l’hiver également été frappées de plein fouet par la crise.
 
50 millions d’euro qui ont au final été récupérés par la grande distribution, alors que l’activation du coefficient multiplicateur aurait permis d’éviter cette situation plongeant au bout du compte des centaines de producteurs dans une situation insurmontable, aux portes de la faillite. 60 dépôts de bilan auraient déjà eu lieu rien que dans les Bouches du Rhône.
 
Le Modef dénonce le véritable mépris affiché au plus haut niveau de l’Etat par les pouvoirs publics vis-à-vis des producteurs. Au vu du contenu de la réunion, dont le thème était la rémunération du travail paysan, la question se pose même de savoir si on est bien en face d’un ministre de l’agriculture, et si les pouvoirs publics veulent conserver des paysans en France.
 
Face à l’absence d’engagement ministériel, le Modef tient à réaffirmer les besoins urgents des producteurs : Application immédiate du coefficient multiplicateur dès les premiers signes de crise quelque soient les productions, suppression des marges arrière, déblocage budgétaire conséquent pour la mise en place d’un plan d’exonération (et pas de rééchelonnement) des cotisations sociales et des contributions fiscales, report d’annuités d’emprunt bancaire sans intérêts, déblocage en urgence de 15 millions d’euro d’aide à la trésorerie pour permettre aux producteurs de redémarrer une nouvelle campagne. Le Modef appelle l’ensemble des producteurs et des organisations syndicales à faire front pour obtenir satisfaction.
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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 15:45
En plein débat sur la réforme de l’OCM viticole prévue par la commission européenne, l'étude Iwsr (International Wine and Spirit Record) de 2007 réalisée pour Vinexpo vient contredire l’argument d’effondrement du marché qui justifie selon Bruxelles l’arrachage drastique de 400 000 ha de vignoble européen (12,5% des superficies communautaires), tout autant que celui d’une modification fondamentale de la demande des consommateurs mondiaux vers des vins de bas de gamme sans contenu lié au terroir. 
 
Selon cette étude, la consommation mondiale de vin va en effet connaître une certaine accélération lors des 4 prochaines années, passant de + 1,8 millions d’hectolitres par an entre 2001 et 2005 (+ 0,8% par an), à + 2,2 millions d’hectolitres par an (+1%) entre 2005 et 2010.
 
Cette accélération va être portée par une forte augmentation de la consommation au sein des grands marchés émergents (Chine, + 7% par an), (Russie, + 6% par an), par la poursuite d’une demande soutenue aux Etats-Unis (+3,7% par an), et par une augmentation plus faible mais régulière dans la plupart des grands pays consommateurs (Allemagne, Royaume Uni, Japon, Belgique, Pays bas, Roumanie, Hongrie, Brésil,…).
 
Parmi les 20 premiers pays consommateurs de vin au monde (soit 86% du marché mondial), 6 pays seulement (22% du marché mondial), devraient connaître une légère diminution de leur consommation entre 2005 et 2010, de l’ordre de -2% par an : La France, l’Espagne, l’Argentine, le Portugal, la Suisse, et l’Autriche.
 
Les Etats-Unis devraient ainsi prendre d’ici 2010 la place de premier marché mondial du vin au détriment de la France, tandis que la Chine, la Russie, l’Italie, l’Allemagne et le Royaume Uni conforteront leur position parmi les 10 premiers pays consommateurs de vin au détriment de l’Espagne et l’Argentine.
 
Selon l’étude Iwsr, la demande mondiale en vin va également connaître durant la prochaine période une nette évolution qualitative avec une redistribution au sein des différents segments du marché.
 
Les ventes de vins situés dans le « haut » de la gamme en terme de prix (+ de 10 dollars la bouteille) qui étaient quasiment stables depuis le début des années 2000 (+0,25% par an) vont enregistrer une forte croissance d’ici à 2010 (+3,5% par an), tandis que les ventes de vins de milieu de gamme (5 à 10 dollars la bouteille) connaîtront un certain ralentissement (+1,8% par an contre +3,8% par an entre 2000 et 2005), tout en continuant de progresser sur un rythme plus élevé que la demande globale. Les ventes mondiales de vins plutôt situés dans le « bas » de la gamme en terme de prix (moins de 5 dollars la bouteille), les plus importantes en volume (plus de 75% de la demande mondiale), enregistreront une demande moins soutenue (+0,5% par an d’ici 2010), mais augmenteront légèrement leur progression par rapport à la période 2000-2005 qui avait connu une forte stagnation des ventes (+0,2% par an).
 
Les vins rouges qui ont pour leur part dépassé en 2005 la barre de 50% des ventes mondiales de vins tranquilles en volume, continueront leur progression au rythme de + 1,5% par an d’ici 2010 et conforteront ainsi  leur position dominante sur le marché, tandis que les vins rosés (10% du marché mondial en volume), relativement stables jusqu’ici (+0,8% par an), vont enregistrer pour leur part une progression significative (+1,3% par an). Sans pour autant diminuer en volume les vins blancs (40% du marché mondial en 2005) seront moins dynamiques, avec une quasi stagnation des ventes d’ici à 2010 (+0,55% par an).
 
Encore selon l’étude Iwsr, les échanges de vins à travers la planète, qui étaient en forte croissance depuis le début des années 2000 (+ 4,2% par an) et ont atteint près de 25% de la consommation mondiale en 2005, vont poursuivre leur progression, mais sur un rythme un peu moins soutenu (+2,8% par an d’ici 2010). La consommation mondiale de vin importé connaîtra donc une augmentation près de trois fois plus importante que celle du marché lui-même.
 
Plutôt qu’à une baisse de la demande comme l’affirme Bruxelles, c’est donc bien à une nouvelle phase d’exacerbation de la concurrence pour s’accaparer les nouveaux marchés qu’on va assister durant la prochaine période, dérégulations à la clé. En lieu et place des abandons de marchés en Europe et dans le monde et des renoncements à l’identité des vins français et européens (AOC en tête) inscrits dans le projet de réforme de l’Ocm viticole, projet qui constitue une véritable démission face aux exigences des multinationales américaines, de l’hémisphère sud, et aux diktats de l’Organisation Mondiale du Commerce, il est indispensable au contraire de défendre sans concessions nos savoirs faire, de conforter nos positions et d’en conquérir de nouvelles en portant un effort commercial et de promotion de la qualité sans précédent, et en maintenant -au même titre que les Etats-Unis et les pays émergents eux-mêmes- la priorité à la régulation aux frontières.
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10 mars 2007 6 10 /03 /mars /2007 11:10
Dominique Bussereau vient d’annoncer la tenue le 21 mars prochain d’une conférence nationale sur les prix de la salade ainsi que des autres légumes d’hiver (endives, poireaux, choux fleurs,…) confrontés à la chute des cours depuis de nombreuses semaines.
 
Cette réunion a pour but selon le ministère de trouver les moyens "de mieux assumer la rémunération des producteurs", et réunira les acteurs de la filière fruits et légumes, dont les producteurs et les distributeurs.
 
Le Modef se félicite de cette initiative, mais demande que cette réunion ne se réduise pas aux  aspects climatiques d’ordre conjoncturel de la crise et soit élargie aux questions de fond que traverse la filière fruits et légumes depuis de nombreuses années : importations durant les périodes de production, dumping social, domination sans partage de la grande distribution sur le marché des fruits et légumes et absence d’encadrement de leurs pratiques.
 
A ce titre le Modef demande que les pouvoirs publics ne se limitent pas seulement au rôle de simple organisateur de la conférence comme cela est le cas en régions lors de chaque crise depuis maintenant 2003. Bien au contraire, l’Etat doit assumer pleinement son rôle et prendre toute sa place dans une modification des règles du jeu, sous peine de voir perdurer les causes qui mènent les producteurs à la faillite. C’est un véritable Grenelle des prix agricoles qu’attendent les paysans.
 
Dans ce cadre le Modef demande :
 
-       que toutes les organisations syndicales dont le Modef soient parties prenantes de la conférence
-       que la réforme en cours de l’OCM fruits et légumes soit fondée non pas sur une nouvelle libéralisation des marchés, mais au contraire sur leur régulation, dans l’objectif de maintenir les producteurs en activité et d’assurer la couverture des besoins de la population européenne en qualité et en quantité, par des calendriers d’importation, par le maintien et l’application effective de la préférence communautaire et des clause de sauvegarde.
-       Que la rémunération du travail paysan soit assurée par des prix garantis.
-       Que les marges de la grande distribution soient encadrées par la mise en place effective du coefficient multiplicateur prévu par la loi, et que les marges arrière soient définitivement supprimées.
  
En ce qui concerne la situation dramatique dans laquelle se trouvent actuellement des milliers de producteurs le Modef demande :
 
-       L’exonération des cotisations sociales et fiscales pour les producteurs les plus touchés, leur rééchelonnement sans pénalité pour les autres.
-       Le report sans intérêts en fin de tableau d’amortissement des annuités d’emprunt
-      Des aides directes à la trésorerie allant bien au delà des 1,5 millions d'euro annoncés afin de permettre aux producteurs de redémarrer une nouvelle campagne. Le Modef demande dans ce cadre l'abrogation de la directive communautaire "De Minimis" limitant à 3000 euro sur 3 ans par exploitation les aides directes en cas de crise.
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