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17 juin 2008 2 17 /06 /juin /2008 16:10

Un producteur de tomates de Berre soupçonné de revendre en son nom des produits importés à bas prix en provenance d'Espagne et de faire travailler de la main d'œuvre non déclarée, le tout pour engranger des bénéfices illégaux, vient d'être placé en garde à vue.

Le Modef des Bouches du Rhône apporte son soutien le plus résolu à la justice pour que celle-ci fasse son travail et condamne le cas échéant celui-ci à la plus forte peine.

Si le droit à la liberté d'information est un acquis inaliénable qui doit est défendu sans aucune faiblesse, il ne faudrait pas pour autant que ce droit soit le prétexte à des dérapages. 

Une campagne médiatique inacceptable s'ouvre en effet aujourd'hui sur le fait que tous les paysans seraient à mettre dans le même panier et que le paysan incriminé serait une figure syndicale agricole dans les Bouches du Rhône.

Le Modef des Bouches du Rhône apporte un démenti catégorique à ces affirmations ou à ces sous entendus.

L'immense majorité des paysans effectuent honnêtement leur travail. Le Modef condamne fermement ceux, et ils sont une poignée, qui par leurs pratiques illégales jettent un discrédit inacceptable sur toute la profession. 

L'agriculteur qui vient d'être placé en garde à vue - mais peut on encore parler d'agriculteur - n'est pas connu pour s'être engagé activement dans le combat syndical.  Et si d'aventure ce dernier était adhérent d'une organisation, il ne mériterait pas cet honneur.

On voit bien où de tels amalgames aboutissent.

On jette le discrédit sur la profession agricole alors que cette dernière a besoin plus que jamais du soutien de l'opinion.  On discrédite l'engagement syndical alors que celui ci n'a jamais été aussi indispensable.

Ce faisant, on affaiblit encore plus une profession qui subit une des pires crises de son histoire et qui est placée devant la nécessité absolue d'obtenir collectivement les mesures indispensables pour en sortir.

                                                                                                                                         Daniel Roche
                                                                                                                                         Producteur de tomates à Berre
                                                                                                                                         Porte parole du Modef 13
                                                                                                                                         Contact 06 14 89 62 19

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31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 12:03
Dans le cadre des élections aux Chambres d’Agriculture qui se sont déroulées en janvier dernier, la Mutualité Sociale Agricole de Vaucluse avait apporté son soutien public - notamment par le biais des professions de foi envoyées à l’ensemble des électeurs - aux listes présentées par la FDSEA-JA dans le collège des chefs d’exploitation ainsi que dans celui des retraités.
 
L’argument invoqué par la MSA lors de cette prise de position inacceptable était que les listes FDSEA-JA étaient « les seules listes proches de ses réalités »
 
Rappelons que cette intervention de la MSA dans le scrutin avait donné lieu à l’époque à une vive dénonciation par le Modef de Vaucluse.
 
L’assemblée générale départementale annuelle de la MSA de Vaucluse qui vient de se tenir à Sarrians a été l’occasion pour Marianne Bonebeau, élue lors du scrutin et présidente du MODEF de Vaucluse de renouveler publiquement, cette fois directement aux responsables de la MSA la condamnation par le MODEF de ces pratiques contraires à la démocratie.
 
« Pour information, a-t-elle rappelé à l'assemblée, je vous indique que lors des élections de janvier dernier, 48,48 % des votants du collège des chefs d’exploitation et 47,64% du collège des retraités se sont exprimés contre les listes en faveur desquelles vous êtes intervenus publiquement »
 
« La Mutualité Sociale Agricole est un organisme de mission de service public qui prélève des cotisations obligatoires auprès de tous les agriculteurs du département en vue d’assurer leur protection sociale. Le devoir de neutralité qu’appelle dans les institutions de la République ce statut voudrait qu’en aucun cas un organisme au service de tous ne soutienne quelque candidat que ce soit dans une élection professionnelle comme dans une quelconque élection, à plus forte raison, quand il y a plusieurs listes en présence » a-t-elle ajouté.
 
« Au nom du MODEF de Vaucluse je demande donc une nouvelle fois publiquement que lors des prochains scrutins la Mutualité Sociale Agricole reste impartiale, respectant l’opinion des agriculteurs du département et donc le pluralisme syndical » a-t-elle conclu.
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22 avril 2006 6 22 /04 /avril /2006 17:17

Lourdes poursuites à l'encontre de Daniel Roche.

Lors de sa convocation à la gendarmerie de Salon de Provence le 29 décembre dernier, il a été signifié à Daniel ROCHE, serriste à Berre et président du MODEF 13 une peine de 21000 euros de dommages et intérêts suite à la plainte engagée par la société des Autoroutes du Sud de la France à son encontre.

 

Une plainte déposée au seul fait d'avoir animé une action syndicale au caractère pacifiste reconnu au péage autoroutier de Lançon de Provence le 26 novembre, une opération péage gratuit qui a duré environ 1 heure et demi avec distribution de tracts appellant Jacques Chirac à tenir son engagement d'opposer le veto de la France lors des négociations agricoles de l'OMC à Hong Kong. Une action destinée à sensibiliser l'opinion et les pouvoirs publics sur la situation dramatique des producteurs de fruits et légumes et à alerter sur l'aggravation sans précédent que ne manqueraient pas d'occasionner les accords envisagés par l'Organisation mondiale du commerce.

Cette manifestation s'inscrivait tout naturellement dans les droits d'expression syndicale reconnus par la constitution. Elle n'a donné lieu à aucun débordement. Des actions similaires sont réalisées régulièrement par le MODEF, chaque fois que la situation l'exige. Elles n'ont jamais donné lieu à aucune poursuite. Dès lors, la plainte engagée contre Daniel Roche est inacceptable. D'autant plus inacceptable qu'elle a été précédée de véritables manoeuvres d'intimidation par voie d'huissier, cherchant à dissuader les producteurs dans la détresse de faire valoir leurs droits inaliénables en organisant cette action.

Que cherchent les pouvoirs publics sinon criminaliser toute action syndicale et dissuader quiconque de s'exprimer. Ce type de dérive, d'autant plus grave qu'il émane de l'Etat lui-même, encore actionnaire des ASF au moment des faits, vise à confondre criminalité et exercice responsable des droits syndicaux et n'est pas conforme aux traditions républicaines. Il constitue une véritable atteinte à la démocratie.

 

10 autres syndicalistes agricoles également poursuivis

Depuis plusieurs mois, notamment depuis un certain 29 mai, et devant la montée en puissance des luttes paysannes, les pouvoirs publics sont en grande difficulté pour faire passer leur politique de cadeaux à la grande distribution, de soumission aux intérêts de l'agro business mondial et de concentration massive des exploitations. Ils perdent tout sang froid et se rabattent sur la répression la plus brutale. Du jamais vu depuis de très nombreuses années. Ce sont en effet 2 autres syndicalistes paysans qui viennent d'être lourdement condamnés pour action syndicale lors d'une manifestation à Marseille, avec des peines de 2 mois de prison ferme et 2 ans avec sursis, port du bracelet électronique et 5 ans de privation des droits civiques, et des amendes de plusieurs milliers d'euros. 8 autres collègues du département sont également poursuivis pour avoir renversé l'été dernier des palettes de fruits et légumes d'importation chez des négociants alors que la crise était au plus fort, avec des peines encourues de plusieurs dizaines de milliers d'euros chacun.

La situation est grave. Le gouvernement de la France a mieux à faire que de manier le bâton contre ceux qui dans de très grandes difficultés nourrissent le pays. Il ferait mieux de répondre sans attendre à leurs justes exigences pour pouvoir continuer à exercer leur métier, en activant le coefficient multiplicateur, en interdisant les marges arrières et en appliquant la préférence communautaire. Le MODEF des Bouches du Rhône appelle tous les producteurs et tous les syndicats agricoles à ne pas se résigner. Il en va de l'avenir du syndicalisme et de la profession. Pour sa part, le MODEF continuera à agir pour défendre tous les exploitants. Il poursuivra inlassablement son combat pour le front commun, seul à même d'obtenir satisfaction sur les justes revendications des producteurs, comme sur toute atteinte au droit syndical.

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