COMPTE-RENDU DE L’ASSEMBLEE GENERALE DU 21 AVRIL 2012

A LA CADIERE D’AZUR

Le samedi 21 avril 2012, à la Cave Coopérative « La Cadierenne », à La Cadière d’Azur, le MODEF régional Provence Alpes Côte d’Azur tenait son assemblée générale.

Cinq départements, sur les six que compte la région, étaient représentés par 32 responsables.

Marianne BONEBEAU, Vice-Présidente déléguée, présentait au nom du Président Michel PREAU empêché, le rapport moral et dressait le compte rendu des activités régionales.

Pas moins de 35 réunions et activités diverses se sont tenues, ce qui illustre bien la vitalité de notre syndicat.

Le compte rendu des activités de l’Association féminine, avec à la clef une trentaine de stages de formation, au niveau de  trois départements, était développé par Marianne CABEZAS, sa Présidente.

René CALAMEL, Trésorier régional, devait détailler le bilan financier, de l’exercice 2011.

Les commentaires et analyses de ce bilan font apparaitre des résultats encourageants.

Tous les rapports soumis au vote l’ont été à l’unanimité.

Il restait ensuite à notre ami Gilbert MARIGNANE de faire le point sur les élections à la Chambre d’Agriculture, qui auront lieu en janvier 2013.

La discussion qui s’en est suivi, devait démontrer que, d’ores et déjà, la plupart des départements de la région œuvre en vue de présenter des candidats, dans la plupart des départements.

Les listes sont partout, bien engagées et en passe d’être complétées.

C’est par un repas convivial, préparé par notre ami Louis GRENA, Président de la Coopérative et membre sortant de la Chambre d’Agriculture du Var, que devait s’achever cette sympathique journée, à laquelle le Maire de La Cadière d’Azur et le Directeur de la Cave ont tenu à participer.

                                         HALTE AU MASSACRE DE L'AGRICULTURE

La situation de l’agriculture en Vaucluse est loin d’être brillante : en 10 ans, 1 910 exploitations ont disparu (soit -24%). Il en est de même pour la région Provence Alpes Côtes d’Azur.

Un des pans majeurs de l’économie de notre pays s’écroule car, depuis de nombreuses années maintenant, les agriculteurs vendent leurs productions bien en dessous de leur prix de revient.

En essayant de résister face à ce marasme récurent, travaillant 50,60 voire 70 heures par semaine, 365 jours de l’année, beaucoup abandonnent le métier aussi usés  physiquement que psychiquement. D’autres n’arrivant pas à surmonter les difficultés quotidiennes, commettent l’irréparable (2 suicides d’agriculteur par jour en France).

En effet, malgré le slogan de 2007 « Travailler plus pour gagner plus », force est de constater que dans les faits c’est un échec total. L’agriculture se retrouve laminée, comme les autres secteurs économiques français : l’industrie, le textile, la métallurgie, l’automobile,…laissant sur le carreau des milliers de chômeurs aux portes de la misère.

Vivre dignement de son travail est le b.a. Ba de la dignité humaine. Le pouvoir de l’argent, la pression financière de l’industrie agro-alimentaire et la Grande Distribution, qui commercialise 80% de la production agricole, « étranglent » les agriculteurs et « rackettent » les consommateurs, afin d’engranger  encore plus de profits. En effet, nous vivons un réel paradoxe :

-d’un côté l’agriculteur ne retire plus de revenus de son travail (vente à perte avec l’augmentation des intrants de 20 à 50%), de l’autre le consommateur qui n’a plus la possibilité financière d’acheter des fruits et des légumes vendus très chers !

-les lois du Grenelle de l’environnement prônent la diminution de l’émission de CO2 et en même temps les GMS font venir de pays lointains (parfois très lointains) des productions agricoles à des prix très bas, afin d’en tirer le plus de bénéfices financiers ! De qui se moque-t-on ?

Il est vrai que des lois telles que la L.M.E (Loi de Modernisation de l’Economie) ont donné les coudées franches à la Grande Distribution. Il en est de même pour la L.M.A (Loi de Modernisation de l’Agriculture) qui, elle, a encore plus « assommé » les agriculteurs en les obligeant à contractualiser avec des engagements unilatéraux pour les producteurs (en qualité et en quantité) et rien pour la commercialisation (aucune indication de prix !).

Quant à la loi sur l’interdiction des semences fermières, votée en novembre dernier, elle a bafoué le droit ancestral de notre pays, à pouvoir produire les céréales pour se nourrir, livrant là aussi le commerce des semences aux grands groupes tel que Monsanto. Le diktat de ces firmes s’impose aussi de force pour la culture du maïs OGM, toujours pour des profits financiers !

 Et que dire du projet de libéralisation des droits de plantation viticoles qui, s’il n’est pas abrogé, mettra en péril un des fleurons de notre économie française !

La mise aux normes environnementales (ex : Gasoil Non Routier), phytosanitaires et les contraintes administratives imposées par la loi française occasionnent des coûts énormes pour les trésoreries déjà exsangues des exploitations agricoles.

Et malgré tous ces  efforts, leurs productions sont soumises aux cours mondiaux : c’est un véritable scandale !

Pour le MODEF, d’autres voies sont possibles pour assurer la pérennité de notre agriculture, l’installation de jeunes, pour maintenir notre souveraineté alimentaire et  entretenir nos paysages :

-l’application de la loi sur le coefficient multiplicateur, loi votée en février 2005 dont le décret n’est jamais paru ! Cette loi encadre la pratique de la Grande Distribution et doit être mise en place sur les productions françaises et celles importées,

-des prix planchers rémunérateurs garantis par l’Etat (sous condition de quantité déterminée : quantum),

-la mise en place de calendriers d’importation, qui permettraient une complémentarité de nos productions françaises, en cas d’insuffisance (calamités climatiques),

-l’abrogation du projet visant à supprimer les droits de plantation viticoles.

Grâce à ces nombreuses propositions, notre agriculture reprendrait la place qui lui est due dans l’économie et pour l’environnement de notre pays.

Mais avant tout, il faut un véritable courage politique pour changer les choses : L’avenir nous le dira !

Gilbert MARIGNANE

Les assemblées générales régionales se sont tenues ou se tiendront:



*Dans les Alpes de Haute Provence, le 21 février 2012, à la mairie des Mées

Ordre du jour

·         Bilan de l’année écoulée (intervention au niveau local auprès des collègues, difficultés du MODEF PACA),

·         Bilan financier,

·         Renouvellement du Conseil d’administration Modef 04

·         Compte rendu du Congrès National du 7 et 8 février, à TARTAS (40),

·         Préparation des Elections Chambres 2013 ;

·         Mise en place de Commissions,

·         Ouvrir notre mouvement aux « jeunes »

·         Questions diverses.

*Dans les Hautes Alpes, le 27 février 2012, à la mairie de Savournon

Ordre du jour

·      Compte rendu du Congrès National du 7 et 8 février, à TARTAS (40),

·      Remise des cartes 2012,

·      Actualités,

·      Questions diverses

*Pour la Région PACA , le 14 avril 2012, à la cave coopérative de La Cadière d’Azur (83)

Ordre du jour

·         Activités du MODEF PACA,

·         Election du nouveau Comité et du Bureau,

·         Sur la situation financière du Comité régiona

·         Elections Chambres 2013,

·         Questions diverses

*Dans les Bouches du Rhône

La date, le lieu et l’ordre du jour sont à l’étude et seront communiqués lors d’un prochain article du blog

Nous saluons la bonne participation de nos adhérents à toutes ces Assemblées générales.

Tenu à TARTAS dans les Landes les 7 et 8 février, ce 16^ème Congrès National a connu un bon succès notamment au niveau de la participation.

Le MODEF PACA était bien représenté. Avec 41 délégués : Vaucluse 30, Bouches du Rhône 5, Alpes de Hautes Provence 4 et Hautes Alpes 2, nous étions en effet la région de France à la participation la plus nombreuse.

Bien sûr, chez nous comme ailleurs, la température quasi sibérienne, avec des chutes de neige assez importante et des routes secondaires coupées ou impraticables ont privé de nombreux responsables d’assister à ce congrès.

Sur le plan de l’accueil, les Landes avaient bien fait les choses et tous nos participants ont été conquis par la qualité de l’organisation.

La richesse des rapports d’activité et d’orientation présentés par Raymond GIRARDI le Secrétaire Général et Jean MOUZAT le Président étaient des plus complets et n’ont attiré pratiquement aucune observation. Au niveau des résolutions, les motions du Vaucluse, de l’Hérault et du Jura ont été discutées et approuvées à l’unanimité.

Les interventions des délégués concernant aussi bien les orientations  du MODEF que les méthodes de travail ont été très enrichissantes. Elles ont démontré l’inquiétude des intervenants face à l’accélération de l’exode rural.

L’organisation des élections aux Chambres d’Agriculture et les diverses possibilités pouvant se poser en matière de composition de listes (listes homogènes ou alliance avec d’autres forces) ont été évoquées. A ce sujet, chaque département conserve son libre choix.

C’est par un appel à l’unité et au renforcement du MODEF sur ces bases que devait s’achever les travaux de ce 16^ème Congrès.