Les salades entrent à peine en production que la crise est déjà là.

Les producteurs de salades des Bouches du Rhône débutent à peine leurs premières livraisons qu’une grave crise fait déjà ses ravages.

Laitues, batavias et feuilles de chêne enregistrent depuis plus d’une semaine des prix à la production inférieurs aux prix de revient : 0,20 à 0,25 euro pièce, pour des coûts de production estimés à 0,30 euro en moyenne.

Le marché de la salade est dans le même temps affecté par des difficultés d’écoulement et des phénomènes de mévente.

Les enquêtes menées dans la grande distribution par les militants du Modef des Bouches du Rhône montrent que les prix en rayons des salades y sont intolérables, de l’ordre de 1 euro pièce et même jusqu’à 2,50 euro.

Avec ces pratiques catastrophiques les producteurs ne sont pas rémunérés de leur travail et les consommateurs, matraqués par les grandes enseignes, restreignent leurs achats, ce qui participe à engorger le marché.

Daniel Roche, président du Modef des Bouches a demandé un rendez vous en urgence avec le Préfet des Bouches du Rhône, afin de lui transmettre la réalité de la situation et d’exiger des pouvoirs publics des mesures pour faire cesser le scandale des pratiques abusives de la grande distribution et permettre ainsi aux producteurs de vivre de leur travail.

Une délégation de producteurs conduite par Daniel Roche sera reçue à la Préfecture lundi 27 novembre à 17 h 00 pour porter les deux exigences immédiates de la profession :

-       Activer en urgence le coefficient multiplicateur afin d’assainir le marché

-       Changer les critères de déclenchement du coefficient multiplicateur, les salades étant en pleine crise et ne sont pourtant pas reconnues en tant que telles par les pouvoirs publics.