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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 10:46

Le fait de dire que les grands de ce monde font toujours plus de profits ne règle en rien tous les problèmes.


Comment tolérer que les agriculteurs ne puissent pas vivre dignement de leur travail malgré leurs efforts fournis sur la qualité de leur productions, l’application des normes règlementaires et les investissements que cela imposent ?

 


Les grands discours sur la compétitivité n’ont aucun sens. Les coûts de production en France ne sont en rien comparables à ceux des autres pays européens, sans parler des autres pays de la planète. Aujourd’hui, c’est à nous de choisir : soit nous voulons économiser du CO2 et consommer « local » avec la traçabilité qui en découle, soit nous continuons, comme actuellement, à importer des produits à bas prix, sans traçabilité dans le seul but de faire disparaître les agriculteurs de notre pays. Si nous persistons dans le système actuel, nous allons perdre notre souveraineté alimentaire. Or, il ne faut pas oublier qu’à la libération, malgré toutes les difficultés, la France a maintenu sa souveraineté alimentaire grâce aux exploitations familiales qui ont joué un rôle déterminant pour atteindre cet objectif.


Désormais, nous les agriculteurs nous ressemblons à des mouchoirs en papier que l’on jette à la poubelle après utilisation. Allons-nous nous laisser traiter de cette manière encore longtemps ? Il y a urgence car nous avons quelques années pour nous ressaisir, mais nos dirigeants politiques en auront-ils le courage ? Lorsque l’on constate la disparition de milliers d’exploitations chaque année faute de revenus, nous nous posons la question : qu’ont fait les ministres de l’agriculture qui se sont succédés (de droite ou de gauche) ?


Quel désastre de voir ces agriculteurs qui ont travaillé sans compter pour en arriver à déposer le bilan. Les fameuses primes PAC qui ont été mises en place ne sont-elles pas la reconnaissance effective que les productions sont payées en dessous du prix de revient ? N’est-ce pas scandaleux de voir cela ? A qui profitent ces primes, à la production ou aux metteurs en marché ? Ce sont toujours les mêmes qui doivent faire des sacrifices trahis par le syndicat majoritaire qui a signé des compromis sans contrepartie pour les paysans. Beaucoup d’entre nous ne peuvent faire face à leurs difficultés et préfèrent en finir avec la vie plutôt que de continuer dans ces conditions insupportables. Que vaut la vie d’un agriculteur comparée aux profits de ceux qui se gavent sur notre dos ? Rien.


Le MODEF ne cautionnera jamais une telle attitude et seul contre les autres syndicats, il défendra les exploitations à taille humaine et dénoncera toujours la spéculation. N’oubliez pas que les dirigeants de la FNSEA ont validé, voire même préparé en toute collaboration, toutes les règles qui nous détruisent, LMA, LME, loi sur les semences fermières etc...)


Ne vous trompez pas de bulletin, votez MODEF seul syndicat qui défend les exploitations familiales, revendique un revenu décent qui permettrait ainsi de créer des milliers d’emplois sur notre territoire .Les exploitations à taille humaine sont viables à condition de ne pas les soumettre à la concurrence déloyale.

                                                                      

Gilbert Marignane

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