Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 septembre 2007 7 23 /09 /septembre /2007 15:39
Bruxelles vient de répondre à la demande de la France, qui demandait le versement d’avances d’aides directes au 16 octobre (au lieu du paiement normal au 1er décembre) pour le secteur de l’élevage bovin allaitant et celui de l’élevage ovin viande.
 
La Commission de Bruxelles a ainsi autorisé en ce qui concerne la France métropolitaine :
 
- De porter à 80% le montant de l’avance payable au 16 octobre sur la part
communautaire de la PMTVA, sur la prime à l’abattage « gros bovins » et sur la prime
à l’abattage « veaux », à condition que la période de détention obligatoire des
animaux soit achevée.
- De payer au 16 octobre une avance de 50% sur la prime à la brebis.
 
Bruxelles a donc finalement tenu compte de la situation dramatique des élevages bovin et ovin allaitants confrontés à une grave crise des prix en accordant des avances aux éleveurs. On peut s’en réjouir.
 
Mais cela ne suffira pas. Des aides directes de crise sont également indispensables pour compenser les pertes. Il faut dans cette optique revoir la directive européenne « de minimis » qui interdit dans une logique comptable répondant au dogme de « concurrence libre et non faussée » d’apporter aux exploitants un soutien de crise correspondant à leurs besoins réels.
 
Il est de même crucial que la commission de Bruxelles mette enfin au premier plan de ses actions les prix rémunérateurs, le contrôle et l’encadrement des intermédiaires de l’agroalimentaire et de la distribution et non la fuite en avant dans l’alignement sur les cours mondiaux, la spéculation et la dérégulation des marchés communautaires.
 
Sans ces réorientations, on ne pourra aboutir qu’à de nouvelles concentrations-délocalisations, à affaiblir dangereusement l’élevage familial national et européen et à remettre en cause toute indépendance et sécurité alimentaire.
Partager cet article
Repost0

commentaires

Recherche

Archives